Dans la motivation de son jugement, le président de ce Tribunal a reconnu, après analyse, que des preuves sur la première infraction qui est celle "des violences en sentinelle", n'ont pas été présentées par l'accusation.
Au sujet de l'accusation de "sabotage" contre un bureau de la police à Beni pour laquelle les militants sont également poursuivis, le Tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo a décidé de la non-existence des faits.
C'est face à l'absence des preuves aux infractions de "violence en sentinelle" et du "sabotage", que cette juridiction militaire a décidé d'acquiter tout simplement les 8 militants de la LUCHA et exiger leur libération immédiate.
Pour rappel, le ministère public avait dans le cadre de ce dossier, requis 10 ans de prison contre ces activistes. Un sévère réquisitoire qui a fait bondir plusieurs politiques mais aussi des membres de la société civile.
Martin Fayulu avait, à travers son compte Twitter, exigé la libération sans condition de ces militants.
"Les citoyens qui se lèvent contre l’injustice et les tueries doivent être protégés et honorés. Surtout pas être traités comme des malfrats alors que ceux qui tuent et pillent le pays circulent librement. Les 8 militants de la Lucha à Beni doivent être libérés sans condition", avait-Il écrit. Même indignation du côté du ministre de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté, Billy Kambale qui fustigeait un tel réquisitoire pour ces 8 jeunes militants.
Ces huit militants libérés sont Kasereka Eze (20 ans) ; Mutsuva Clovis (27 ans) ; Mbusa Élie (24 ans) ; Muhindo Aziz (32 ans) ; Nzila Pierre (18 ans) ; Mumbere Délivrance (20 ans) ; Lwanzo Kahongya (34 ans) et enfin la jeune Consolée Mukirania (25 ans).
Dido Nsapu
(DNK/Yes)
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