Les critères pour faire partie du gouvernement en RDC

IMG
Seuls les critères de compétence et de probité morale et l’intérêt national devront être pris en compte dans le cadre de la formation du gouvernement.

C’est tout le monde qui veut se retrouver dans le prochain gouvernement en gestation. Ce qui est en tout cas légitime.


En tant qu’homme, politicien ou non, tout le monde a le droit d’afficher ses ambitions.


C’est dans le cadre que le président du parti Bundu di Mayala a participé lundi aux consultations organisées en vue de la constitution du futur gouvernement.


Pour  Ne Muanda Nsemi, apparemment c’est son combat contre « la dictature », ses relations avec le Premier comptent.


" J'ai parlé avec le Premier ministre de la formation du Gouvernement. Je lui ai confié notre intention de faire partie de ce Gouvernement. La dictature qui a gangrené ce pays, a combattu la liberté de pensée et d'opinion pendant 19 ans. Le régime Kabila a été beaucoup combattu par l'UDPS et par mon parti. Maintenant qu'on tend vers la formation d'un nouveau Gouvernement, il est tout à fait normal que nous venions voir le Premier ministre pour lui en parler de vive voix, notre intention de faire partie de son Gouvernement ». Et d’ajouter donc : « Le Chef de l'Exécutif est un ancien collègue député national avec qui nous avons été à l'Assemblée nationale en 2006. Nous nous connaissons depuis longtemps », a-t-il déclaré après avoir rencontré le chef du gouvernement.


Est-ce que cela suffit comme critères pour figurer par les nominés ? Et si l’on tenait compte des critères de compétence et de probité morale ?


En tout cas Sama Lokongo a donc du pain sur la planche. D’où la grande question est celle de savoir comment satisfaire tout le monde.


Pour un analyste, cette façon de réfléchir est rétrograde et ne permettra pas de faire avancer le pays.


Parfois, explique-t-il, des personnes brandissaient leur passé aux « distributeurs » ou « dispensateurs » des postes. Tantôt on se fait « pistonner » par des personnes influentes ou encore dans le cadre du parti.


Ainsi, déplore-t-il, au nom de la réconciliation,  du clientélisme… plusieurs personnes ont accédé aux hautes fonctions de dans l’armée, dans le gouvernement à cause de leur passé peu glorieux avec des exploits dans la rébellion, les tueries… et ce, parfois malgré leur incompétence.


L’autre critère, c’est le poids politique. Tel est d’ailleurs le débat actuel avec les personnalités de l'Union sacrée qui s'opposent au critère « poids politique » pour désigner les membres du prochain gouvernement. Après leur rencontre avec le Premier ministre, leur porte-parole Pierre Pay Pay.a expliqué que  seuls les critères de compétence et casier judiciaire vierge et autres doivent primer.


Et de préciser : « Nous avons proposé la réduction sensible du nombre des membres du gouvernement de plus de 30%, nous ne sommes pas venus ici pour augmenter le nombre de ministres. Mais au contraire nous avons exigé qu'on tienne compte de l'intérêt de la nation, c'est-à-dire la diminution des frais de ce que coûte un gouvernement, actuellement ça nous coûte cher et pour rien ».


Boni. Tsala


(BTT/PKF)


02-Mars-2021

COMMENTAIRE(S)

Laisser un commentaire