IXe Jeux de la Francophonie : Kinshasa sera-t-il prêt ?

IMG
Plusieurs Congolais qui ont assisté au lancement par le chef de l’Etat de travaux de construction et d’aménagement des infrastructures pour les Jeux de la Francophonie doutent de la faisabilité de ce projet dans un délai aussi courte d’une année.

Kinshasa va accueillir du 19 au 28 août 2022 les IXe Jeux de la Francophonie. A un peu plus d’une année de ce rendez-vous à la fois sportif et culturel qui a va accueillir plus 3000 jeunes athlètes des pays francophones, rien n’est encore construit ou aménagé comme infrastructures.

Ce n’est que le vendredi dernier que le président de la République, Félix Tshisekedi, a lancé les travaux d’aménagement et de réhabilitation des infrastructures.


Le Stade Tata Raphaël, la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), l’espace Echangeur et le stade des Martyrs sont les sites retenus par l’organisation.


Ce qui a le plus attiré l’attention du public, c’est l’imposante et ambitieuse maquette au stade Tata Raphaël, site principal de ces Jeux. Il est prévu là-bas la construction de douze immeubles pour l’hébergement des délégations, d’un gymnase et la modernisation du stade de football et des terrains annexes.


Selon le vice-premier ministre et ministre des Infrastructures et Travaux publics, Willy Ngoopos, tous les travaux seront exécutés dans le respect des délais. En une année, est-ce vraiment possible ? Dans l’opinion, beaucoup de Congolais restent sceptiques. D’autres parlent carrément d’une mission impossible, tant techniquement que financièrement.


Pour un peuple habitué à voir des travaux publics s’éterniser, s’arrêter à mi-chemin ou carrément ne jamais démarrés, ce scepticisme s’explique. L’exemple le plus frappant est celui des infrastructures du projet présidentiel des cent premiers jours. Deux ans après, les sauts de mouton ne sont pas tous livrés, alors que le délai de leur délai était de six mois.


Il y a à peine quatre mois depuis que quatre des six sauts de mouton ont été inaugurés. Le stade Tata Raphaël, lui-même, est fermé depuis deux ans pour des travaux de réhabilitation qui devaient prendre six mois.


L’échangeur de Limete ressemble depuis dix ans à un chantier abandonné depuis les travaux de sa réhabilitation initiée en marge du cinquantenaire de l’indépendance. Le stade des Martyrs a depuis longtemps vainement besoin d’une réelle réhabilitation. Cela fait deux ans depuis que l’ancien Premier ministre, Bruno Tshibala, avait annoncé le début « incessant » des travaux de réfection de la FIKIN. Aucun coup de pioche n’a été donné depuis.


Si rien n’avance d’ici-là, Kinshasa, la plus grande ville francophe, pourrait se voir retirer l’organisation de ces Jeux.


Socrate Nsimba


(SNK/Yes)


12-Avril-2021

COMMENTAIRE(S)

Laisser un commentaire