Le déficit des mécanismes efficients et efficaces profite aux criminels économiques, selon la Cosac

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La Cosac félicite en outre quelques initiatives déjà amorcées en l’occurrence : l’activisme de l’inspection générale des finances, quelques poursuites judiciaires et condamnations ainsi que la création de certaines structures de lutte contre la corruption dont les résultats restent mitigés.

La Coalition des organisations de la société civile anticorruption(Cosac) qui réunit en son sein l’Aeta, l’Ocidc, l’Odep et le Recic a réagi à travers un point de presse organisé le 29 mai 2021 dans l’enceinte du Musée national en rapport avec le programme du gouvernement de l’Union sacrée.


Par la bouche de son représentant, la Cosac a tenu d’abord à saluer la volonté du gouvernement exprimée dans ce programme spécifiquement en son pilier 4 axe 2 qui reconnait qu’on ne peut bâtir un Etat fort et prospère avec la corruption ainsi que des crimes économiques.


A cet, effet, la Cosac promet son accompagnement tout azimut à l’endroit du gouvernement.


La Cosac a relevé que depuis le régime passé, l’ampleur des actes de corruption et des crimes économiques enregistrés ne cesse de s’accroître à cause de la léthargie des mécanismes (judicaires, administratifs et citoyens) efficace de répression devant contribuer à atténuer ou à mettre fin à ces pratiques odieuses qui entament gravement le développement du pays.


Mais, la Cosac a constaté qu’après un mois de l’investiture du nouveau gouvernement il s’observe que la matérialisation des réformes promises et présentées dans ce programme tourne au ralenti et profite aux criminels économiques.


Conséquence, cela empêche au gouvernement de mobiliser les moyens conséquents de sa politique surtout quand on sait que l’actuel budget national tel que promulgué par le chef de l’Etat ne répond pas aux défis majeurs à relever par le pays.


Par ailleurs, la Cosac félicite quelques initiatives déjà amorcées en l’occurrence : l’activisme de l’inspection générale des finances, quelques poursuites judiciaires et condamnations ainsi que la création de certaines structures de lutte contre la corruption dont les résultats restent mitigés.


Pour la Cosac, si dans certains cas, les actes de corruption et détournements des deniers publics sont attaqués et aboutissent à des sanctions, d’autres par contre l’on sent une forme de protection des criminels économiques par des réseaux obscurs et mettant en danger les dénonciateurs parmi lesquels les lanceurs d’alerte, les journalistes, les activistes de lutte contre la corruption…


Face à ce danger, la Cosac a recommandé au président de la République d’instruire l’annulation du jugement de condamnation prononcé à l’encontre des lanceurs d’alerte en l’occurrence Navy Malela et Gradi KOKO et l’abandon des poursuites judiciaires contre tous les journalistes qui dénoncent les cas de corruption et de crimes économiques tels que Pascal MULEGWA (correspondant de Rfi,…) ainsi que de libérer sans condition tous les lanceurs d’alerte détenus arbitrairement,


Au gouvernement, de convoquer en mode urgence les états généraux de la lutte contre la corruption afin d’actualiser la politique de lutte contre la corruption, d’élaborer son plan stratégique qui fixe les mécanismes efficaces et efficients de la lutte contre la corruption, de déposer au paiement dans un bref délai le projet de loi portant protection des lanceurs d’alerte, d’informatiser la chaîne de recette pour réduire les risques de fraude et d’évasion fiscale…


Gisèle Tshijuka


(GTM/Yes)


31-May-2021

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