Sénat : l’évaluation de l’état de siège ajournée pour permettre au gouvernement d’harmoniser les vues

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Siégeant à huis clos dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le sénat a annoncé l’ajournement de cette matière pour demander au gouvernement d’éviter les contradictions et d’harmoniser les vues.

Quatre membres du gouvernement se sont prêtés à cet exercice d’évaluation pour fournir des explications précises et claires en rapport avec l’évolution de la situation sur le terrain depuis l’instauration de l’Etat de siège par le président Félix Tshisekedi le 3 mai dernier. Il s’agit du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo, le ministre de la Défense, le ministre des Finances et le vice-ministre de la Justice.


A ces membres du gouvernement se sont joints les directeurs généraux de la Direction générale de migration (DGM) et de l’Agence nationale de renseignements (ANR) en qualité d’invités. « Nous avions entamé aujourd’hui l’évaluation de l’état de siège proclamé dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Mais le débat que nous avons engagé après avoir entendu les membres du gouvernement nous a amené à ajourner l’examen de cette question pour demander au gouvernement de pouvoir bien préparer ce dossier et d’harmoniser surtout les vues et d’éviter les contradictions », a déclaré M. Modeste Bahati, sans plus de détails.


Selon les données recueillies par le Baromètre sécuritaire du Kivu, une initiative conjointe de Human Rights Watch et du Groupe d’étude sur le Congo, depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège du 6 mai jusqu’au 10 septembre, divers groupes armés – dont certains restent non-identifiés – ont tué au moins 672 civils et les forces de sécurité congolaises ont tué 67 autres civils, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.


Ngangu Ilenda


(TN/Yes)


24-septembre-2021

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