CENI : le camp Katumbi dénonce « la corruption et la magouille » de Mboso et menace de quitter l’Union sacrée

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Les groupes parlementaires AMK et Alliés et MS-G7 ainsi que le parti Ensemble pour la République dénoncent la convocation de la plénière pour l’entérinement des futurs membres de la Commission électorale nationale indépendante alors qu’au sein de l’Union sacrée, la répartition des responsabilités n’est pas établie.

Dans un communiqué signé ce vendredi par Denis Kashoba, président du groupe parlementaire AMK et Alliés, Jean-Claude Kibala, président du groupe parlementaire MS-G7 et Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général d’Ensemble pour la République, le camp de Moïse Katumbi dénonce « la corruption et la magouille politique auxquelles le président Mboso recourt dans le dossier de la CENI au détriment du consensus national. »


En affet, après avoir réceptionné le rapport de la commission mixte paritaire chargée d’examiner les dossiers des candidatures des différentes composantes aux postes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a convoqué ce vendredi une plénière d’entérinement de ces candidatures. Cela, malgré l’absence de consensus dans les différentes composantes notamment chez les confessions religieuses qui doivent présenter le président de la CENI et chez les composantes politiques.


Le camp Katumbi qui était parmi ceux qui exigeaient le consensus chez les religieux avant de présenter leurs candidats dans la composante Majorité se voit véritablement dribler. Il qualifie de « préfabriqué » le rapport « monté de toutes pièces par une commission paritaire controversée, constituée en violation des dispositions de la loi organique sur la CENI ».


« Mboso montre sa détermination à mettre sur pied une centrale électorale nationale ayant vocation d’orchestrer un nouveau cafouillage électoral dans notre pays », indiquent-ils dénonçant les « méthodes cavalières et arbitraires » du président de l’Assemblée nationale sur ce dossier.


Soupçonnant le débauchage de leurs membres, ils disent n’avoir délégué personne à la CENI en l’absence du de consensus et du respect strict de la procédure légale garantissant l’équité et la transparence nécessaires à un processus électorale apaisé.


« Les tractations pour la répartition des responsabilités dans la composante Majorité n’ont pas abouti à un compromis jusqu’à présent, ni sur la répartition des postes moins encore sur la désignation des personnes. La planière de ce vendredi n’est moins qu’une farce et une plaisanterie de mauvais gout… Des informations faisant état d’éventuels candidats issus d’Ensemble pour occuper des postes au sein de cette CENI par des manœuvres de débauchage n’engagent nullement la responsabilité du président Katumbi et sa famille politique… Nous ne reconnaitrons pas cette magouille »


Dénonçant le forcing, ils ajoutent que « les pratiques de débauchage et de corruption tendant à imposer au peuple congolais par la voie d’une CENI de pacotille un cafouillage électoral en 2023 dans le seul but d’établir un pouvoir totalitaire et inique ».


Le camp Katumbi s’engage à réévaluer la situation du pays ainsi que sa participation à l’union sacrée.


Socrate Nsimba


(SNK/Yes)


15-Octobre-2021

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