RDC : Tshisekedi ordonne des enquêtes à l’encontre de toute personne « qui secoue la fibre tribale à des fins séparatistes »

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Au cours du conseil des ministres tenu, le 22 octobre dernier, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a ordonné à l’Agence nationale des renseignements (ANR) ainsi qu’à la ministre de la Justice d’ouvrir des enquêtes contre les personnes qui véhiculent des messages à caractère tribale.

Félix Tshisekedi instruit la ministre de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo, d'ouvrir des enquêtes judiciaires à l'encontre de toute personne ou groupe de personnes "qui secoue la fibre tribale à des fins séparatistes". Le chef de l’Etat a tapé du poing sur a table au sujet de ce fléau distillé notamment à travers les réseaux sociaux. "Les auteurs des déclarations tribales, devront répondre devant la justice", a-t-il ajouté dans des propos relayés par le compte-rendu du conseil des ministres dont il a assuré la présidence.


Dans sa communication, Félix Tshisekedi a rappelé que le tribalisme est l'une des causes majeures de l'inversion générale des valeurs et de la ruine en République démocratique du Congo. "Il a déploré le fait que ce fléau refasse surface et qu'il soit de plus en plus véhiculé dans des chants et actes posés lors des manifestations, et/ou à travers les réseaux sociaux, notamment par certains acteurs politiques", écrit le compte-rendu du conseil des ministres.


Fondant son instruction sur l’ordonnance présidentielle de 1966 réprimant ce genre des discours, Félix Tshisekedi a instruit à la ministre de la justice et l’ANR à mener des enquêtes contre ces personnes.


"Par conséquent, le président de la République a instruit la ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, sur base de l'ordonnance loi n°66342 du 7 juin 1966 portant répression du racisme et du tribalisme, d'ouvrir des enquêtes judiciaires à l'encontre de toute personne ou groupe de personnes qui secoue la fibre tribale à des fins séparatistes, de sorte que les auteurs des déclarations tribales répondent de leurs actes devant les instances judiciaires", poursuit le même compte-rendu.


En outre, l'instruction a été également donnée au vice-premier ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito, ainsi qu'à l'Agence Nationale de Renseignements (ANR) d'identifier les auteurs de ce "dérapage" et de mettre en garde tous les acteurs politiques qui se "complaisent dans ces mauvaises pratiques" et de les mettre à la disposition de la Justice.


Dido Nsapu


(DN/PKF)


23-Octobre-2021

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