Le gouvernement favorable à la réforme du leadership féminin

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Le gouvernement de la République a lancé officiellement le projet de réforme et dissémination des textes de lois visant particulièrement les femmes actives en République démocratique du Congo (RDC).

Piloté par le Projet d’appui au développement des micro, petites et moyennes entreprises (PADMPME), à travers sa composante réservée uniquement aux femmes, ce projet a pour objectif de combler la faible connaissance des lois entrepreneuriales et booster le leadership féminin, renseigne Courrier de Kinshasa.


La force du projet lancé avec faste le week-end par le ministère de l’Entrepreneuriat et Petites et moyennes entreprises tient d’abord de l’importance des intervenants. Outre la Banque mondiale (BM) qui finance le PADMPME, il y a également l’ONU Femmes à travers sa composante « Amélioration de l’environnement des affaires ». Le projet de réforme et dissémination des textes en lui-même est une composante du PADMPME qui est entré en exécution en janvier 2019 avec l’installation de l’Unité de coordination nationale.


En fait, il existe même deux sous-composantes dédiées entièrement à la femme au sein de ce projet. En dehors de la dissémination des lois favorables à la promotion économique qui vient d’être mise en œuvre avec l’appui de l’ONU Femmes, il y a aussi le soutien aux femmes entrepreneures. A cela, il convient d’ajouter d’autres composantes qui prévoient, notamment, une discrimination positive réservant d’office à la femme l’accès à 40 % de places sur les listes des projets sélectionnés.


L’ONU Femmes intervient dans ce projet à travers sa composante qui aide les femmes à connaître et à exercer leurs droits économiques, et à bénéficier des mêmes opportunités en entrepreneuriat et emplois.


Comme l’a rappelé le ministre de l’Entrepreneuriat, Eustache Muhanzi, l’entrepreneuriat féminin est une priorité et une nécessité pour le PADMPME. « La participation des femmes dans les activités économiques favorisera une plus grande autonomisation de celles-ci y compris le leadership féminin, atout supplémentaire dans la marche du développement durable », a-t-il indiqué.


Pour sa part, le ministère du Genre exprime le souhait que le projet fasse le tour du territoire national pour combler la faible connaissance des lois entrepreneuriales chez les femmes rurales, commerçantes, vivant avec handicap, autochtones et autres.


Pour l’heure, la zone de couverture du PADMPME se limite à quatre provinces, en l’occurrence la ville province de Kinshasa, le Nord-Kivu, le Haut-Katanga et le Kongo central. Un choix d’abord dicté par la réalité du terrain, car il s’agit de s’appuyer sur les grandes villes, à savoir Kinshasa, Goma, Lubumbashi et Matadi, qui ont déjà un tissu embryonnaire d’entrepreneuriat.


Sur ce point, la BM, le principal soutien au PADMPME, juge nécessaire d’envisager et d’étudier l’extension de ce grand projet au regard de son impact. « L’ensemble de ce projet doit faire l’objet d’une analyse et d’un passage à l’échelle. Il ne faut pas seulement se contenter de Kinshasa, Goma, Lubumbashi et Matadi, il faut aller plus à l’intérieur du pays, il faut aller dans des endroits où les femmes sont encore dans une situation précaire », indique-t-elle.


Au sujet de ces textes entrepreneuriaux à disséminer, l’on sait qu’un toilettage a été effectué pour distinguer ceux à disséminer et ceux à réviser grâce à un plaidoyer porté par des acteurs formés. Comme l’a noté l’ONU Femmes, il faut en finir avec les obstacles éco-systémiques qui entravent l’implication effective des femmes dans la création, la formalisation, la croissance et la compétitivité des micro, petites et moyennes entreprises.


Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)


23-Novembre-2021

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