Codelt et Océan montent au créneau et saisissent le Conseil d’Etat pour l’annulation de 9 concessions forestières attribuées illégalement

IMG
Il s’agit de 9 nouvelles concessions forestières dans le Maï Ndombe, Tshopo, Basoko, Bikoro et Bolamba qui été octroyées par le ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo dans l’illégalité en violation de la loi forestière à deux entreprises chinoises, Congo King Baisheng Forestery Development Sarlu et Congo Sunflower Foerestry Development.

Le Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité(Codelt) en collaboration avec Océan, deux Ongs de la société civile environnementale de la Rdc ont tenu à informer, le mercredi 30 septembre 2020 l’opinion qu’ils viennent de déposer une requête auprès du Conseil d’Etat pour l’annulation de 9 concessions forestières illégalement attribuées par le ministère de l’Environnement.

Il s’agit de 9 nouvelles concessions forestières dans le Maï Ndombe, Tshopo, Basoko, Bikoro et Bolamba qui été octroyées par le ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo dans l’illégalité en violation de la loi forestière à deux entreprises chinoises, Congo King Baisheng Forestery Development Sarlu et Congo Sunflower Foerestry Development.

Face aux professionnels des médias réunis dans l’enceinte du Cepas à Kinshasa /Gombe, l’Ong Codelt représentée par Maitre Augustin Mpoyi, Conseiller technique principal au sein de cette structure et M. Kas Muteba de l’Ong Océan sont montés au créneau pour faire connaitre à l’opinion et dans le cadre de leur initiative dénommée « Plus jamais ça » qu’il s’agit d’une violation du moratoire.

En effet, pour Augustin Mpoyi, l’opinion nationale a été surprise par la signature le 23 décembre 2019 par le ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo de 4 arrêtés ministériels autorisant la cession de 9 contrats de concession forestière et cette signature est intervenue pendant que le gouvernement avait instauré un moratoire par décret n°05/116 du 24 octobre 2005 qui suspend l’octroi de nouvelles concessions forestières.

A en croire, le Conseiller technique de Codelt, ce moratoire permettrait à l’administration forestière d’avoir une réelle maîtrise des surfaces forestières du pays et de faciliter une poursuite sereine des réformes forestières entreprises par le pays depuis 2002.

S’étant rendu compte que l’octroi de nouvelles concessions n’avait nullement rempli ces préalables, ni respecté les formes substantielles prévues par le code forestier et ses textes d’applications, Codelt et Océan regroupées au sein du Réseau Gtcrr ont dénoncé l’attribution de ces concessions.

Pour Codelt et Océan, ces 9 nouvelles concessions représentent à peu près plus de 2000.000 d’hectares de forêt qui ont été attribuées dans des conditions controversées, donc dans l’inégalité.

Ainsi, en tant qu’organisation non gouvernemental opérant dans ce secteur, Codelt et Océan ont cru devoir réagir parce que le statut de l’organisation prévoit de travailler pour le renforcement de la légalité.

Raison pour laquelle, a précisé Augustin Mpoyi, nous avons mené cette action parce qu’il a eu violation de la loi qui régit le secteur forestier.

Voilà pourquoi nous avons déposé aujourd’hui notre recours devant le Conseil d’Etat avec comme objectif d’obtenir l’annulation de ces arrêtés ministériels pris en violation du moratoire pour violation de la loi.

Car, selon la société civile, cette énième violation du moratoire à l’instar des dix dernières années étant de trop et s’inscrit dans les actes délibérés qui minent l’élan des réformes en cours dans le secteur forestier d’une part, et d’autres part, diluent les efforts de changement que les parties prenantes étant en droit d’espérer de la part des différents ministres qui se sont succéder à la tête du ministère l’Environnement.

Ces Ongs ont en outre révélé que du côté du ministère de l’Environnement aucune réaction n’a encore été signalée. En son temps, Claude Nyamugabo avait balayé du revers de main les allégations de la société civile portées contre lui en affirmant que ces actes pris par son ministère ne violaient en rien le moratoire tel que décrié par la société civile environnementale.

Gisèle Tshijuka



02-Octobre-2020

COMMENTAIRE(S)

Laisser un commentaire