Au cours d’une session extraordinaire tenue du 27 au 29 juin 2022 par ce
bureau politique, le parti de l’ex-président Joseph Kabila a passé en
revue la situation politique en République démocratique du Congo. Ils
ont également dans cette session dirigée par le sénateur Moise Ekanga,
qui a représenté le président national, Joseph Kabila, examiné le
fonctionnement du parti, notamment en prélude du Congrès qui doit se
tenir incessamment.
Au plan sécuritaire, le Bureau Politique du
PPRD constate une dégradation de la situation du pays et s’en dit
fortement préoccupé. Ce Bureau note une résurgence globale des forces
négatives, due notamment, d’après eux, à « certains choix hasardeux et à
des options stratégiques inconséquents du pouvoir actuel qui menacent
l’intégrité du territoire national ».
Cette structure du parti de
Joseph Kabila apporte cependant son soutien aux Forces armées de la
République démocratique du Congo (FARDC) face aux forces négatives qui
opèrent au pays, particulièrement dans sa partie Est. En même temps, il
fonde une confiance totale en la capacité de cette armée nationale à
vaincre les forces négatives.
Pour changer cette situation
sécuritaire préoccupante, le PPRD appelle le gouvernement à considérer
la question de la défense nationale comme une priorité des priorités et
la prise en charge des déplacés internes, victimes de cette crise, en y
consacrant des moyens conséquents. « C’est ici l’occasion de présenter
nos sincères condoléances et d’exprimer toute notre compassion à ceux de
nos compatriotes victimes de cette crise », peut-on lire dans ce
communiqué final signé par Patrick Nkanga Bekonda, rapporteur de ce
Bureau politique.
Sur le plan économique et social, le PPRD a
aussi noté une perte continue du pouvoir d’achat des Congolais et une
détérioration accentuée de son train de vie quotidien, alors que,
fait-il savoir, le peuple assiste impuissant, en un temps record, « à
des détournements des deniers publics récurrents ainsi qu’à un
enrichissement insolent de certains cadres au Pouvoir ».
Au plan
politique, cette formation politique constate de plus en plus « une
concentration totale et dangereuse de tous les pouvoirs au sein d’une
seule institution en l’occurrence le Président de la République, ce qui
est de nature à altérer notre démocratie et son bon fonctionnement».
Pour ce parti, cette situation est qualifiée de « dictature manifestée
par une désarticulation totale des institutions de la République au
point de réduire à néant l’esprit de la constitution de la République
qui a promu un équilibre institutionnel entre le pouvoir exécutif,
législatif et judiciaire ».
Il sied de rappeler que le choix du
rapprochement entre la RDC et le Rwanda opéré par Félix Tshisekedi était
très mal perçu dans le camp de Joseph Kabila. Dans un Space de plus
d’un millier d’auditeurs organisé, dimanche 29 mai, sur Twitter, par
l’ancien candidat à la dernière présidentielle de 2018, Seth Kikuni,
Patrick Nkanga avait critiqué le manque de culture de la continuité de
l’Etat de la part de l’actuel pouvoir de Tshisekedi qui s’est mis, selon
lui, à détricoter certains acquis de l’ancien régime. Pour lui, la RDC
ne devrait pas négliger ses partenaires de la SADC au profit d’une
Communauté est-africaine au sein de laquelle se trouvent des agresseurs
de l’Etat congolais.
Dido Nsapu
Recevez tous les derniers Articles livrés à votre e-mail à temps réél .
COMMENTAIRE(S)