Des organisations non gouvernementales évoluant dans les ressources
naturelles en République Démocratique du Congo, saisies par la dernière
correspondance des avocats de l’entreprise minière du Katanga SOMIKA en
sigle ont effectuées trois descentes à Lupoto, site minier situé à plus
de 20 km de Lubumbashi dans le but de vérifier les allégations de la
communauté prétendant être victime de la pollution de la part de
l’entreprise précitée.
Sous la conduite du Professeur Aimerie
Kasongo, de la faculté des sciences agronomiques de l’université de
Lubumbashi et consultant dans plusieurs entreprises minières pour son
expertise, la délégation a visité la digue de Kibunduka utilisée par
l’entreprise pour dénoyer sa mine à ciel ouvert des minerais oxydes.
Sur
place, les membres de cette délégation ont prélevés les échantillons.
Trois délégués de cette délégation constituée du professeur Emery
Kasongo, de la société civile et du représentant du Réseau des
communicateurs de l’Environnement ont pris des échantillons des eaux
d’exhaure de la mine à ciel ouvert de Lupoto dans l’objectif de les
analyser indépendamment afin d’établir la responsabilité et tirer les
conséquences conformément à la loi et procédures y afférentes.
En
rappel, au mois de Décembre 2021, les membres de la communauté du
village Kibunduka ont été alerté par les eaux ayant débordé des champs
agricoles le long du canal servant d’écoulement. Saisie par les membres
de la communauté, l’association des agriculteurs sans frontière du Congo
(AASF) avait initié des monitorings et identification des victimes dans
le but d’obtenir la réparation de la part de l’entreprise SOMIKA.
Malheureusement et faute de communication, l’initiative n’avait pas
abouti jusqu’à ce que les medias et réseaux sociaux puissent commenter
cette question technique dans tous les sens.
Après échanges avec
des organisations de la société, l’entreprise a objectivement mentionné
que ses eaux d’exhaure avaient malheureusement augmenté le débit de ce
canal occasionnant un débordement d’eau accentuée par la pluviométrie
du milieu pouvant affecter la culture saisonnière desdits cultivateurs.
Par
conséquent, le 27 juin 2022, une troisième délégation constituée des
responsables de l’entreprise SOMIKA, des professionnels des medias et du
cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga ainsi de la
POM a, après avoir effectué la descente sur terrain, procédé au
prélèvement de trois échantillons dont l’analyse effectuée devant les
délégués de trois composantes sous la supervision du Professeur Emery
Kasongo de l’Université de Lubumbashi, s’est également avéré négatif. Il
est à noter que les résultats des trois échantillons prélevés par ces
trois composantes ont été analysés au laboratoire par AAS.
De ce
qui précède, les organisations de la société civile recommandent : Au
Gouvernement Provincial du Haut-Katanga : d’accompagner les
investisseurs miniers dans la mise en œuvre de leur responsabilité
sociétale et environnementale vis à vis de la communauté.
De ne pas politiser cette affaire qui est d’ordre technique, sociétal et environnemental.
Aux
membres de la communauté impactée : de choisir et privilégier les voies
légales et de dialogue permanent afin d’obtenir compensation ou
réparation en cas de pollution par n’importe quel Projet minier ou
industriel.
De se faire accompagner par les organisations de la
société civile spécialisées dans le domaine de la responsabilité
sociétale et environnementale, RSE en sigle conformément aux prescrits
du code et règlement miniers.
Aux Organisations de la Société
civile du Haut-Katanga, d’accompagner les membres de la communauté
impactée par les projets miniers afin de voir leurs droits être
respectés. De rester professionnelles et respectueuses des lois du pays.
Raymond Okeseleke
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