Monusco : la RDC pour l’accélaration du processus de retrait sur base de la résolution 2556 de l’ONU

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Ce qui s’est passé le 31 juillet au poste frontalier avec l’Ouganda à Kasinda où les casques bleus de la Monusco ont tiré sur la population civile qu’ils ont pourtant la mission de protéger, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Le retrait de la Monusco de la RDC a été le sujet principal abordé au cours du briefing organisé par le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui avait, à ses côtés, le ministre des Affaires sociales Modeste Mutinga et celui de l’Industrie, Julien Paluku, après les événements graves survenus au poste frontalier de Kasindi où les casques bleus de la Monusco ont tiré à balle réelle sur la population causant la mort d’une trentaine de personnes civiles.

On retiendra de ce briefing, que suite à cette situation déplorable, le gouvernement a été instruit de diligenter une réunion avec la Monusco, en vue de réévaluer le plan de son retrait. Le plan de sortie initialement négocié entre les deux parties, à savoir l’ONU et le gouvernement congolais, se fonde sur la résolution 2556 du Conseil de sécurité, et le dealine était fixé pour 2024.

Mais suite aux événements du poste frontalier de Kasindi, l’Etat congolais veut accélerer le processus du retrait de la Monusco en écourtant ce délai. Le ras-le-bol de la population sur la Monusco se justifie par l’inéfficacité de la mission onusienne sensée assurer selon son cahier de charge la protection de la population civile et de leurs biens. Parmi les griefs évoqués contre la Monusco, il est rapporté qu’à plusieurs reprises, les casques bleus de la Mission onusienne sont restés immobiles entre les quatre murs de leur QG alors qu’à quelques mètres les groupes armés négatifs massacraient la population. Par ailleurs, bien qu’au courant des mouvements des troupes rwandaises à l’intérieur du territoire congolais grâce aux drônes dont elle dispose, la Monusco n’a jamais divulgué la moindre information à la RDC, le faisant de fait complice de l’agresseur rwandais.

C’est cette attitude qui a déclenché les manifestations contre la Monusco au Nord-Kivu et au Sud-Kivu pour exiger leur retrait de la RDC qu’elle n’arrive pas à stabiliser malgré les moyens financiers conséquents et les équipements modernes dont elle dispose.

Théodore Ngangu


03-Août-2022

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