Ces 42 experts de la CENI, la Commission d'intégrité et médiation électorale (CIME) et l'Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) se penchent – pendant deux jours – sur la planification des mécanismes non-juridictionnels de résolution des conflits électoraux. Dans son discours de lancement de ces travaux, le président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, a rappelé la raison de ces mécanismes non-juridictionnels introduits dans la nouvelle loi électorale par le législateur pour régler certains conflits électoraux. « La compétition électorale tend à déboucher sur des tensions et des violences parfois très graves, surtout dans les sociétés caractérisées par l'intolérance politique et la polarisation politique. C'est à cause de cette situation que le législateur congolais a introduit dans la loi le recours aux mécanismes non-juridictionnels », a-t-il expliqué.
Face à l’insuffisance des cours et tribunaux dans certains coins du pays, Denis Kadima Kazadi a fait remarquer que le recours à la médiation non-juridictionnelle offre beaucoup d’avantages entre les parties en conflit. « Bien entendu, les cours et tribunaux ne sont pas présents dans tous les coins du pays. De ce fait, recourir à la médiation non-juridictionnelle offre beaucoup d'avantages à cet égard. Une médiation bien conduite ne cherche qu'à engager les parties à la recherche d'une solution mutuellement avantageuse. Bien plus, la médiation communautaire ou interne, n'oblige pas les parties à quitter leur milieu. Dans une approche de proximité, elle règle le problème qui remonte rarement au niveau des juridictions », a-t-il assuré.
Le rapporteur adjoint de cette institution d’appui à la démocratie, Paul Muhindo, a, pour sa part, relevé que cet atelier vise notamment à scruter l'environnement sociopolitique afin d’y déceler des éléments susceptibles de générer les conflits.
« Cet atelier poursuit comme objectif global la promotion des élections apaisées en RDC. De manière spécifique, l'atelier vise notamment, à scruter l'environnement sociopolitique en vue de déceler les éléments susceptibles de générer les conflits qui peuvent influer sur le processus électoral, à identifier les sources possibles de conflits et les acteurs potentiels de conflits, ainsi qu'à définir les approches susceptibles de prévenir ou de minimiser les conflits », a-t-il fait savoir.
Ces travaux devraient prendre fin ce samedi 13 août 2022.
Dido Nsapu
Recevez tous les derniers Articles livrés à votre e-mail à temps réél .
COMMENTAIRE(S)