La revue de la presse kinoise de ce jeudi 22 septembre 2022

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En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, des réactions fusent tant de New York que dans le pays. L’intervention de Félix Tshisekedi a marqué les préoccupations face à la recrudescence des violences dans l'est de la RDC, en témoignent les médias mis en jour ce matin.

FORUM DES AS s’exclame en son éditorial : derrière la fermeté, vivement des actes ! le confrère part d’un questionnement : quid de l’après-grand oral réussi ? Quelle suite donner au discours articulé du haut de la tribune des Nations-Unies ? Telle est l’équation qui se présente devant le Président rd congolais.

Un exercice crucial sans lequel la fermeté et la clarté qui ont caractérisé l’adresse du chef de l’Etat seraient à jamais désincarnées. Car, comme l’a dit un écrivain, « seuls comptent les actes, les mots ne coûtent rien ».

Les actes ? Absolument ! Ceux d’un président pour qui battre le rappel des troupes au propre comme au figuré ne saurait relever de la tactique politicienne. Continuer à gérer la crise en cours à l’aune des approches sectaires, façon contre les oppositions équivaudrait à ne pas prendre l’exacte mesure de l’hypothèque  existentielle qui plane sur la RDC. Ce serait perpétuer à rebours les travers aussi vieux que le cycle de guerres d’agression.

Alors, major de l’opposition, poursuit le quotidien de Limete,  l’UDPS lisait l’agression sous le prisme d’un déficit de démocratie dans le chef du pouvoir kabiliste. Du pain béni pour les agresseurs, leurs soutiens souterrains et leurs rebelles de service qu’est cette lecture. Car, la position de l’UDPS accréditait la thèse-alibi du Rwanda - et… de l’Ouganda- selon laquelle la crise était congolo-congolaise !

Pour des raisons purement politiciennes nourries notamment par le nihilisme bien de chez nous et l’anti-kabilisme primaire, la galaxie tshisekediste est restée hors mobilisation générale contre l’agression.

Comme l’histoire zairo-congolaise a le don de bégayer, il appartient à  Fatshi blanchi sous le harnais d’un passé récent ou rattrapé par la même agression et le même terrorisme dénoncés par son prédécesseur c’est selon, de créer les conditions d’un front intérieur fort face à la menace récurrente. Car, la réponse à la guerre dans l’Est sera congolaise ou ne sera pas.

Du Président, les Congolais attendent des signaux clairs en cohérence avec la fermeté de son discours. Les fronts diplomatique, médiatique et-par-dessus tout, militaire et populaire requièrent une approche moins sectaire, moins solitaire et, par conséquent, plus unitaire. Certains pans apparemment revanchards de la gouvernance actuelle, certaines tendances à préempter le processus électoral ne sont pas de nature à faciliter la mobilisation générale autour de l’essentiel, souligne l’éditorialiste.

RDC/ Rwanda, vers un apaisement des tensions ?, s’interroge DW. Selon ce média, après le président de la RDC Félix Tshisekedi, c'était au tour de son homologue rwandais Paul Kagame de s'exprimer à la tribune des Nations unies.

Dans son intervention à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, Félix Tshisekedi a insisté mardi (20.09) à plusieurs reprises sur la responsabilité du Rwanda dans la tragédie que vivent les Congolais dans les zones où sont présents les combattants du M23.

Des rebelles que Kinshasa considère comme des "alliés" de Kigali. Pour le président congolais, il est temps de faire pression pour contraindre le Rwanda à cesser tout soutien au groupe armé.

Le discours du président congolais à l'Onu a, semble-t-il, plutôt séduit. Même au sein de l'opposition, on partage son point de vue. C'est le cas par exemple du LGD, le parti Leadership et gouvernance pour le développement de l'ancien Premier ministre congolais Matata Ponyo, qui estime que Félix Tshisekedi a été « franc et direct » envers le Rwanda.

TV5MONDE titre que Tshisekedi, Kagame et Macron veulent réduire la tension dans l'est de la RDC. Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi, du Rwanda Paul Kagame et de la France Emmanuel Macron sont convenus mercredi, lors d'une rencontre à New York, « d'agir de concert » pour lutter contre les violences dans l'est de la RDC, a annoncé l'Elysée.

TV5 rappelle que mardi soir, Félix Tshisekedi avait accusé à la tribune de l'ONU le Rwanda voisin d' « agression » militaire « directe » et d' « occupation » dans l'est de son pays, via également le soutien présumé de Kigali à la rébellion armée du M23.

ACTUALITE.CD qui évoque les 100 jours déjà depuis l’occupation de Bunagana, s’interroge si Macron réussira là-où l’UA, l’EAC et la CIRGL marquent le pas ? le site montre que le ton ainsi que les mots employés par Félix Tshisekedi du haut de la tribune des Nations unies résonnent encore.

Pour parvenir à la désescalade avec son voisin rwandais, le Chef de l’Etat congolais avait proposé cinq actions.

Raymond Okeseleke
(ROL/PKF)


22-septembre-2022

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