L'armée congolaise, de son côté, se méfie toujours des annonces de retrait faites par le M23 et parle "d'un leurre". Lors de l'annonce du retrait de ces rebelles du groupement de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo dans le Nord-Kivu, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général-major Sylvain Ekenge Efomi Bomusa avait indiqué que "ces terroristes" tentaient de conquérir des nouvelles localités notamment dans le territoire de Masisi. 

En RDC, une partie de l'opinion doute également de la sincérité de la Force régionale à qui on accuse de collaborer avec les rebelles et de vouloir créer "une zone tampon" dans laquelle l'armée congolaise n'aura pas droit de cité. 

« Il est important de savoir que la force régionale des États d'Afrique de l'Est n'a jamais conclu un accord avec le M23 et ne le fera jamais », a tenté d'apaiser le porte-parole de cette Force régionale en RDC.

Ces rebelles ont aussi annoncé leur retrait, dès le 5 janvier toujours, de la localité martyre de Kishishe où ils ont massacré au moins 131 civils congolais, selon l'enquête réalisée par le Bureau conjoint des Nations unies au droit de l'homme (BCNUDH).