RDC : le parti d'Adolphe Muzito appelle à l'arrêt de la coopération avec la Force régionale dans l'Est du pays

Plusieurs jours passés depuis l'ultimatum lancé au M23 par les chefs d'État de la région à Luanda, le parti Nouvel Élan dénonce le manque d'avancées sur le théâtre des opérations dans l'Est de la République démocratique du Congo.

Blanchard Mongomba, secrétaire général du parti de l'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito ne constate pas d'avancées en termes de sécurité dans l'Est du pays.

"C'est très difficile de considérer que la présence de la Force régionale pouvait apporter des avancées en termes de sécurisation de nos frontières", a déclaré Blanchard Mongomba, secrétaire général de Nouvel Elan.

Cette formation politique pense que le gouvernement devait privilégier l'équipement de l'armée congolaise pour mieux sécuriser les Congolais.

"Il fallait nécessairement équiper nos FARDC qui pouvaient jouer ce rôle constitutionnel pour nous mettre en sécurité (...) Rien n'est fait. C'est ce qui est déplorable. Nous pensons qu'il faut arrêter cette coopération avec les forces régionales et équiper les FARDC", a-t-il insisté.

Depuis la feuille de route de Luanda du 23 novembre 2022 qui sommait les rebelles du M23 de quitter les positions conquises et se retirer vers Sabyinyo, côté congolais, au plus tard le 29 novembre, ces rebelles appliquent cet agenda à leur rythme. Jusqu'à ce jour, ils n'ont toujours pas libéré toutes les zones. Ils ont laissé le groupement de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, aux mains de la force régionale de l'EAC (Est African Community) puis le camp militaire de Rumangabo le 6 janvier dernier. Mais la société civile locale ne croit pas à ce retrait. Certains dénoncent une cohabitation entre la Force régionale et ces rebelles dans les zones supposées libérées. Les FARDC, de leur côté, parlent d'un "leurre" parce que ces rebelles tentent de conquérir des nouvelles localités, notamment dans le Masisi, toujours au Nord-Kivu.

Dido Nsapu

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(DNK/Yes)