L’archevêque de Kinshasa – connu pour sa sévérité à l’égard des politiques – a fait savoir que le souverain pontife ne vient pas en République démocratique du Congo pour donner un coup de main électoral au pouvoir en place. « La visite du Pape n’a rien à voir avec le régime en place. Le Pape ne vient pas pour donner un coup de main électoral à un régime politique. Il vient visiter un peuple, le peuple congolais. Il vient visiter les dirigeants du Congo et le peuple du Congo dans sa quête de paix et de dignité », a déclaré Fridolin Ambongo.
L’archevêque métropolitain dit pouvoir comprendre que les politiques essaient toujours de tirer le bénéficie d’une visite de cette nature. « Mais bon, on ne peut pas le leur interdire. La déclaration de l’honorable Mbata n’engage que lui. Sa déclaration reflète toute son espérance. Il espère que cette visite du pape puisse apporter un peu de bénéfice à leur campagne électorale. C’est une bonne guerre politique, moi je ne lui fais pas des reproches pour ça. Mais le Pape ne vient pas pour ça, il ne vient pas pour une cause politique », a ajouté le successeur de Laurent Monsengwo Pasinya à la tête de l’archevêché de Kinshasa.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, André Mbata, réputé proche de Félix Tshisekedi, a, dans une conférence de presse tenue le jeudi 26 janvier dernier à Kananga, indiqué qu’ « aucun candidat ne pèse par rapport à Félix Tshisekedi qui sera encore massivement réélu à cause de ce qu’il a fait ». Mais ce parlementaire ne s’est pas arrêté là. Connu aussi pour son goût de la provocation, André Mbata a cité nommément les chrétiens catholiques comme ceux qui vont réélire « massivement » le chef de l’Etat sortant. « Les catholiques vont voter massivement pour Tshisekedi avec l’arrivée du Pape en RDC », a-t-il lâché avec sourire devant la presse de Kananga. Pour lui, le Pape sera en RDC ce 31 janvier 2023 parce que c’est Félix Tshisekedi qui est au pouvoir.
Il sied de souligner que le souverain pontife va célébrer une messe à la place de l’aérodrome de Ndola où un million et demi des Congolais sont attendus pour la célébration de cette messe le 1er février à Kinshasa.
Dido Nsapu
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