Dans un communiqué publié le 7 février dernier, la mission onusienne en République démocratique du Congo a déploré la mort de ces trois manifestants. La MONUSCO explique que cette attaque est intervenue lorsque ses casques bleus accompagnés des FARDC revenaient d'une mission de ravitaillement à Kiwanja pour se rendre à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
« La MONUSCO déplore la mort de trois manifestants durant l’attaque violente de son convoi ce mardi en début de soirée vers Munigi. Les Casques bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja et se rendaient à Goma, accompagnés par des FARDC. À 2km de Munigi, ils ont été assaillis par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, obligeant ainsi le convoi à s’immobiliser (...) », a écrit cette mission dans ce document.
Des manifestants ont ensuite mis le feu au convoi, selon la MONUSCO. « Les assaillants ont mis le feu à quatre camions du convoi avant de subtiliser leur cargaison. Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées, tandis que les Casques bleus et les FARDC tentaient de protéger le convoi », ajoute la note.
La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a exprimé sa compassion aux familles des manifestants tués lors de cette attaque. Dans la foulée, elle a annoncé l’ouverture d’une « enquête conjointe » avec les autorités congolaises pour « déterminer les circonstances de ces décès regrettables ».
De son côté, le gouvernement via son porte-parole, Patrick Muyaya, a annoncé de plus amples détails sur les circonstances ayant entouré ces événements. Le porte-parole du gouvernement a aussi appelé la population du Nord-Kivu au calme, principalement celle de Goma.
Il sied de rappeler que des manifestations ont eu lieu depuis lundi contre la Force régionale de l’EAC et la Monusco, accusées de passivité face aux rebelles du M23 qui continuent d’étendre son influence dans la province du Nord-Kivu, menaçant ainsi la ville de Goma.
Dido Nsapu
(DNK/Yes)
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