À un jour du concert de Fally Ipupa à l’ex-Bercy prévu ce vendredi 28 février, la tension ne baisse pas au sein d’une frange de la diaspora congolaise appelée des « combattants ». Ces derniers menacent de saboter le concert de Fally Ipupa pour montrer leur hostilité au régime de Kinshasa et pour se montrer solidaires avec les Congolais de la région de Beni, victimes des atrocités des groupes armés rebelles.


Mais cette fois-ci, la Préfecture de Paris avertit :

« le fait d’organiser une manifestation interdite sur la voie publique dans les conditions fixées par la loi est puni de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amande ».


Des Congolais tentés par l’aventure sont donc avertis. Et depuis Kinshasa, Joseph Olenghankoy, président du CNSA (Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre), s’était immiscé dans l’affaire et a appelé la diaspora à promouvoir des « valeurs culturelles ».


Prévu pour le 28 février 2020 à Accor Hôtels Arena (ex-Bercy), le concert de Fally Ipupa est toujours menacé de sabotage par une frange de Congolais de la diaspora. Ces derniers refusent toujours de voir des artistes musiciens se produire en Europe malgré le changement de régime politique à Kinshasa. Ce qui a fait réagir Joseph Olenghankoy. Celui-ci, sans froisser ces « combattants », a reconnu les prouesses et la lutte incontestables de la diaspora congolaise dans la conquête du pouvoir de Félix Tshisekedi.


Et cela, avant de signifier à ses compatriotes d’outre-méditerranée qu’ils devraient maintenant promouvoir des valeurs culturelles congolaises. « […] vous avez mené une lutte louable et aujourd’hui, nous avons à la tête du pays Félix Tshisekedi, l’ancien régime est passé. En principe, vous devriez avoir une nouvelle attitude face à nos artistes et plus particulièrement nos artistes musiciens », a t-il plaidé.


Dido Nsapu


(DNK/Yes)