France-Afrique : le « nouveau partenariat » tel que déroulé par Macron

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Alors qu’il sera en tournée en Afrique centrale au mois de mars prochain, tournée qu’il va clôturer en RDC qui fait face à une agression de son territoire par son voisin rwandais sous le masque du M23, Emmanuel Macron a déroulé l’essentiel du nouveau partenariat que la France entend tisser avec l’Afrique.

De ce discours sur la politique africaine de la France tenu, lundi 27 février à l’Elysée, dans un format inédit, on peut retenir comme mot clé la trilogie « Partenariat-Afrique-France ».

S’agissant du volet militaire, le président français qui s’inscrit sur la rupture de la Françafrique telle qu’annoncée dans son discours de Ouagadougou en 2017, a fait état de quelques ajustements. Les bases françaises sur le continent seront désormais en co-gestion avec les pays hôtes.

« La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains », a-t-il promis.

Il ne s’agit ni de retrait, ni de désengagement, mais de transformation des bases, par exemple en « académie », tiendra-t-il à préciser.

Les intérêts français dans le continent doivent être sauvegardés

La France n’entend pas saborder ses intérêts dans le continent mis-en mal par l’arrivée dans ce qui était comme le « pré-carré » français d’un sous-traitant qu’il a qualifié de « groupe criminel » sans cité le pays qui le sous-traite la Russie de Poutine.

Emmanuel Macron a plaidé pour passer d'une « logique d'aide à une logique d'investissement solidaire et de partenariat».

La France a-t-il rappelé a « soutenu l'entrepreunariat africain en y consacrant plus de 3 milliards d'euros entre 2019 et 2022, au travers de l'initiative Choose Africa ». Cet effort sera poursuivi à travers le programme Choose Africa 2, en particulier en matière de culture, d'agriculture et de digital.

Sur le plan économique, il a appelé à « un réveil collectif » avec une forte implication des entrepreneurs et grands groupes français. « Nous avons trop souvent une logique de rente dans notre rapport avec le continent africain », a-t-il reconnu, soulignant que « l'Afrique est une terre de compétition » économique. « C'est les patrons qui doivent y aller quand il y a un grands contrats ».

Ilenda wa Ilenda


(TN/PKF)


28-Février-2023

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