D’après des sources locales, ces militaires sont en mission de reconnaissance de la zone avant une possible présence permanente de la force de l’EAC dans cette entité. Cette force était aussi visible à Kilolirwe, toujours dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu.
Ces éléments de l’EAC sont sous le feu des critiques en République démocratique du Congo. Plusieurs manifestations des Congolais avaient été organisées, notamment à Goma, pour exiger un mandat offensif à ces militaires ou à défaut obtenir leur départ du territoire congolais. Félix Tshisekedi mais également le gouvernement congolais affirment que cette force a un mandat offensif au cas où les groupes armés, notamment le M23, n’ont pas obéi au processus de paix de Nairobi et de Luanda.
Seulement voilà le M23 a plusieurs violé le cessez-le-feu sans déranger outre mesure cette force constituée des Kenyans, des Burundais, des Ougandais et des Sud-soudanais.
Lors de l’ouverture de la session de mars à l’Assemblée nationale, le 15 mars dernier, le président de cette chambre, Christophe Mboso N’kodia a vertement critiqué la Force de l’EAC, la qualifiant d’être en « villégiature » dans l’Est de la RD. Congo. Mais la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu a contredit le gouvernement congolais en indiquant que cette force n’avait pas un mandat offensif. « L’Afrique de l’Est a envoyé des militaires, ils sont là, ils ont la mission de maintien de la paix, nous ne sommes pas partis (en RDC) pour nous battre, nous allons pour discuter avec les rebelles … », a-t-elle déclaré.
Dans le même temps, l’armée congolaise continue d’accuser le M23 d’attaquer ses positions malgré le énième cessez-le-feu décidé à Addis-Abeba, en Ethiopie, par les chefs d’Etat de la région.
Dido Nsapu
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