Prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege pourrait basculer dans la politique. Après avoir été longtemps au chevet des femmes et des enfants violés dans l’Est de la République démocratique du Congo, le célèbre gynécologue est poussé à faire bénéficier à tout le pays de son savoir faire.
Depuis plus d’une année, une bonne partie de la société civile composée notamment des professeurs des universités et des Congolais lambda veulent voir Denis Mukwege servir la RDC au plus haut sommet. En début de semaine, Denis Mukwege s'est vu offrir par les Congolaises du Sud-Kivu et des autres provinces la somme de 160 millions de francs congolais pour soutenir sa probable candidature à la présidentielle de décembre 2023. Cette généreuse contribution survient alors que de nombreuses voix s’élèvent pour l'encourager à se lancer dans la course présidentielle. « Je n'ai jamais refusé, j'ai dit que nous avions remporté une bataille. Si nous avons cette caution, c'est une victoire. Mais est-ce suffisant ? », s’est-il interrogé lors d’une conférence de presse tenue à Bukavu.
Le patron de la Fondation Panzi est en passe d’être candidat. Mais beaucoup de questions taraudent encore son esprit, notamment celle de la fiabilité des scrutins. Dans un des échanges avec les étudiants de l’université de Bukavu, il avait demandé aux Congolais d’exercer un contrôle citoyen sur les élections de façon à garantir chaque bulletin qui sera plongé dans l’urne. Et cela, afin d’éviter que les résultats soient contraires au vœu exprimé dans l’urne par chaque Congolais.
A la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Bureau de réception et de traitement des candidatures pour la présidentielle du 20 décembre 2023 était déjà ouvert depuis le 8 septembre. Le chronomètre tourne donc pour la décision du « réparateur des femmes » qui est poussé à « réparer » aussi le Congo malade notamment de l’insécurité depuis près de 30 ans. Le deadline pour le dépôt des candidatures est fixé au 8 octobre.
Dido Nsapu
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