Identification de la population congolaise : «C’est un dossier qu’il faut aborder avec prudence et de bonnes méthodes », estime Félix Tshisekedi.

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Le Président Félix Tshisekedi insiste sur la nécessité de traiter l’identification de la population congolaise avec prudence et de bonnes méthodes.

Le Président Félix Tshisekedi a abordé entre autres la question de l’identification de la population congolaise au cours de sa rencontre mercredi 1er mai à Paris en France avec la diaspora congolaise vivant dans ce pays.

Il relevé : « Concernant le dossier de la double nationalité, je suis d’accord avec vous, étant moi-même un Congolais de la diaspora, je connais cette difficulté. Mais, c’est un dossier qu’il faut aborder avec prudence et de bonnes méthodes. Parce que  par exemple, du côté Est de notre pays, nous n’avons pas seulement à faire à nos frères Congolais, mais aussi à des infiltrés qui se déclarent aussi sujets Congolais ».

Le Chef de l’Etat, a précisé : «Au niveau du pays, nous avons démarré l’opération d’identification de la population, alors vous aussi, les Congolais de la diaspora, préparez-vous à être également identifiés et à recevoir vos cartes d’identité ».

A sujet du Go pass (Taxe aéroportuaire imposée aux voyageurs) exigé à  Kinshasa et  à d’autres sujets relative à la vie de la communauté congolaise vivant en dehors du territoire national.

Octroyer la nationalité même aux ennemis ?

«Sachez que  le plan de l’ennemi est de nous faire la guerre, de provoquer le déplacement des populations, actuellement estimée à 2 millions, obligées d’abandonner leurs terres, pour  qu’eux fassent entrer de nouvelles populations, des infiltrées, a-t-il révélé. Et demain, a poursuivi le chef de l’Etat, lorsque nous aurons remporté cette guerre, et je vous le promets, au retour  de nos compatriotes, nous nous trouverons tentés d’octroyer la nationalité même  aux ennemis ? ».

Pour Félix Tshisekedi, l’autre difficulté, c’est la situation des compatriotes  qui ne sont pas vraiment Congolais, comme le cas de ceux qu’on a dénoncés pendant la période des élections.  Il estime : « Ils peuvent bien obtenir la nationalité congolaise pour le fait d’avoir passé plusieurs années au pays, mais le problème c’est leur accès aux postes de responsabilité. C’est donc un phénomène que nous devons baliser calmement ».

Affectation de la taxe du Go Pass à la modernisation de l’aéroport international de Ndjili.

En ce qui concerne le Go Pass, le chef de l’Etat a précisé : «Cette affaire de Go pass  est étonnante, car cela est une taxe. Au lieu de réclamer sa suppression, demandez plutôt pour qu’il y ait une utilisation normale des recettes issues du Go pass. Qu’elles soient affectées à la modernisation notamment de l’aéroport international de Ndjili où il est prélevé. La bonne idée sera de l’intégrer dans le coût du billet. Mais si vous insistez, nous allons carrément le supprimer ».

S’exprimant sur la  situation des Congolais de la diaspora en difficulté de survie sur le sol étranger, pour qui un fonds a été déjà mobilisé par le gouvernement, en vue de leur prise en charge au niveau de l’ambassade, Félix Tshisekedi a noté : Il faut que  tout Congolais, même de l’étranger soit pris en charge par son pays. Que son pays le prenne en charge convenablement. C’est pourquoi je vous demande, peu importe votre statut  ou situation de séjour ici en France, n’hésitez pas à recourir à votre maison qui se trouve être l’ambassade de la RDC en France ».

C’est pourquoi, nous avons mobilisé les moyens, de plus en plus des moyens, a-t-il annoncé.

Au sujet de l’assistance sur les possibilités de modifier  la Constitution, il a expliqué : «  Ça ne relève pas de mon pouvoir pour changer la Constitution, mais il existe des méthodes et il faut que la population à travers ses représentants s’exprime.  Ce n’est pas de ma compétence, de peur que je ne ressemble à un dictateur ».

Boni Tsala


(BTT/PKF)


02-May-2024

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