Dans une réflexion parvenue à la rédaction, Kevin Bolamba met les autorités nationales et locales devant leur responsabilité. « Lorsque les pénuries de carburant menacent la stabilité de la mobilité urbaine, le rôle des autorités locales et nationales devient essentiel pour atténuer les impacts sur la vie quotidienne des citoyens. », a-t-il déclaré. Pour gérer efficacement les pénuries de carburant, cet ancien candidat gouverneur au scrutin d’avril 2024 conseille une « communication transparente » du gouvernement national et même provincial.
« Les autorités doivent maintenir une communication transparente avec le public en fournissant des mises à jour fréquentes sur la situation de l’approvisionnement en carburant. Des canaux tels que les sites web, les réseaux sociaux et les communiqués de presse peuvent être utilisés pour diffuser des informations cruciales aux usagers de la route », a-t-il suggéré. Mais il a aussi appelé à la coordination des livraisons du stock de carburant pendant cette période de crise de l’or noir à Kinshasa. « Collaborer avec les fournisseurs de carburant pour coordonner les livraisons de manière stratégique. Identifier les zones à risque et assurer une distribution équitable pour éviter des concentrations massives de demandes dans des régions spécifiques. », a-t-il fait remarquer.
Dans sa réflexion, Kevin Bolamba a aussi extrapolé en évoquant d’autres moyens de transport qui feraient baisser la demande en carburant, notamment la promotion par le gouvernement des transports durables et non polluants. Pour lui, il faut encourager l’utilisation de modes de transport durables, tels que les transports en commun et le vélo. Il a aussi suggéré l’élaboration des plans d’urgence spécifiques pour faire face aux pénuries de carburant. « Cela, en tenant compte des leçons apprises lors de crises antérieures. Des mécanismes de gestion de crise efficaces peuvent minimiser les perturbations tout en garantissant la sécurité et la mobilité des citoyens. », a-t-il noté.
Il a par ailleurs insisté sur la collaboration entre les citoyens, les autorités locales et les fournisseurs de carburant. Une collaboration jugée « essentielle » pour garantir une réponse efficace à ce genre de situation.
Des perturbations dans la vente des produits pétroliers depuis plus d’une semaine à Kinshasa. Des stations-services éprouvent des difficultés pour s’approvisionner auprès des fournisseurs. Une situation qui est à la base d’une pénurie de carburant dans la ville. Les quelques stations-services qui détiennent encore un peu de stock sont obligées de rationaliser leurs produits. Les raisons de cette pénurie sont liées à la dette pétrolière non payée par le gouvernement congolais. Emery Mbatshi Bope, président de l’Association des pétroliers privés de la RDC renseigne que le gouvernement n’a payé que plus ou moins 30 % du montant global estimée à plus ou moins 400 millions de dollars américains.
Rody Efomi
(DNK/Yes)
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