Félix Tshisekedi réagit au coup de force militaire en Guinée

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Le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, est monté au créneau le dimanche 5 septembre. Sans équivoque, sa réaction après-coup ne s’est pas fait attendre. Le Chef de l’Etat a condamné toute prise de pouvoir par la force et demandé la libération immédiate d’Alpha Condé, président de Guinée.

Au premier chef, l’Union africaine. Le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, a signé dimanche 5 septembre 2021, un communiqué conjoint avec le président de Commission, Moussa Faki Mahamat. Dans ce cadre, c’est l’institution panafricaine qui a publié un communiqué sur la situation qui prévaut en Guinée Conakry.


Vu l'urgence qui s'impose, le président Tshisekedi et Moussa Faki ordonnent la tenue d’une réunion au conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances.


Les deux dirigeants condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate d’Alpha Condé. Ils invitent aussi le Conseil de paix et de sécurité de se réunir en urgence pour examiner la situation et prendre des mesures appropriées.


La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est également exprimée sur la situation. Dans un communiqué, signé par le président en exercice, le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Ado, la Cedeao a fait part de sa grande préoccupation et condamné « cette tentative de coup d’État ». Elle exige le retour à l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Condé.


Sur la scène internationale, la France a vivement réagi. Paris « se joint à l’appel de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour condamner la tentative de prise de pouvoir par la force » survenue dimanche et « demander le retour à l’ordre constitutionnel », écrit le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay.


« Le putsch contre le Pr Alpha Condé est inquiétant », a tweeté l’ancien envoyé spécial américain pour le Sahel Peter Pham. « Quelle que soit la justification donnée, un changement de régime extra-constitutionnel est toujours déstabilisant pour un pays et mauvais pour son économie, ainsi qu’un revers pour le progrès de l’Afrique. »


Du côté de la société civile africaine, la tendance est plutôt à l’analyse. Ainsi Alioune Tine, le président du think tank Afrikajom, estime que « le retour des coups d’État militaires, des autoritarismes et les impasses politiques partout sont un indicateur de la détérioration de la situation politique et sociale en Afrique de l’Ouest ».


De son point de vue, « il faut condamner les coups d’État militaires et toutes les formes de prise de pouvoir par la force et par des voies inconstitutionnelles. Cependant, réfléchir sur les pathologies et dysfonctionnements démocratiques qui créent les coups d’État et leur trouver les bonnes réponses. » Le président Alpha Condé a été arrêté, selon les putschistes, qui ont annoncé la dissolution des institutions.


Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)


06-septembre-2021

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