Rdc | Évolution du processus électoral à mi-parcours février 2023 : Simaro Ngongo Mbayo de la CASE exhorte la classe politique

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La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) a rendu mardi, 07 février au cours d'une déclaration, hommage à sa Sainteté le Pape François pour son exhortation pour des élections libres, transparentes et crédibles en République Démocratique du Congo.

Par le truchement de son  coordonnateur, la CASE adhère à cet appel à la vigilance pour "que les ténèbres de l’injustice et de la corruption qui obscurcissent la lumière du bien ne violent pas le droit à l’équité électorale" consacrée par la loi fondamentale de notre pays. 

En effet, cet encouragement papal devrait interpeller les parties prenantes au processus électoral afin que celles-ci travaillent fondamentalement dans l'esprit du consensus et de l'inclusivité .

En outre, la CASE s'indigne contre les attaques dirigées à l'endroit de l'église catholique, de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (Cenco) et de son évêque Fridolin Cardinal Ambongo Besungu, dont le seul tort serait cette recommandation formulée publiquement en présence du Saint-Père, de promouvoir des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives. La CASE condamne également les interpellations opérées à l'issue de la réunion du Pape avec les jeunes au stade des Martyrs le jeudi, 2 février 2023. Même si les personnes interpellées ont été relâchées, l'acte posé par le gouvernement ternira pour longtemps l'image de notre démocratie électorale .

En ce qui concerne les opérations d'identification et enrôlement des électeurs, la CASE constate qu'en dépit de la prolongation du délai d'enrôlement dans la première zone opérationnelle sur 25 jours, la qualité de l'opération ne cesse de se détériorer. Les rapports recueillis par des organisations partenaires soulignent malheureusement les mêmes défauts et les mêmes faiblesses .

Ainsi, la CASE  invite la Ceni à ne pas se comporter comme certains animateurs de l'Union Sacrée de la Nation (USN) qui croient qu'en monnayant une mobilisation protocolaire à l'enrôlement, ils se rassurent d'un électorat. En tournant le dos à tous ceux qui lui disent la vérité, la CENI se perd et sacrifie un cycle électoral de tous les espoirs . 

La CASE attire enfin l'attention de la Ceni sur la complexité de l'enrôlement dans les territoires du Nord-Kivu actuellement en proie à l'insécurité où il est signalé l'introduction par le Rwanda des populations étrangères pour influer sur le poids de l'électorat congolais. La CASE estime que la question électorale nécessite d'être discutée avec toutes les parties prenantes afin de crédibiliser davantage l'actuel cycle électoral. 

Gisèle Tshijuka


08-Février-2023

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