RDC : l’ONU prend très au sérieux la crise au sein de la coalition au pouvoir

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Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, appelle à un dialogue dans le cadre constitutionnel entre le président Félix-Antoine Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila Kabange.

Cette crise politique est « grave ». C’est en ces termes que s’est exprimé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans une note adressée au Conseil de sécurité sur la situation politique en République Démocratique du Congo. Depuis plus d’un mois, le pont semble coupé entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila qui sont liés depuis les élections du 30 décembre 2018 dans le cadre d’un accord de gestion.


Ces élections avaient abouti à un résultat où le président de la République ne disposait pas, dans son camp (CACH, cap pour le changement) d’une majorité parlementaire devant lui permettre de diriger le pays. Cette majorité était revenue à son prédécesseur Joseph Kabila à la tête de la plateforme politique FCC (Front commun pour le Congo).


Mais aujourd’hui, le chef de l’Etat en fonction estime que les querelles répétées au sein de la coalition n’ont pas contribué à l’efficacité gouvernementale. Durant trois semaines, il a consulté la classe politique et sociale du pays, sauf les membres du FCC, en vue de dégager ce qu’il qualifie d’« union sacrée » de la nation. Sa décision, après ces consultations, est attendue ces derniers jours lors d’une adresse à la nation. Et il se murmure qu’il pourrait désigner un informateur pour requalifier la majorité au pays. Un forcing qualifié d’anticonstitutionnel par le FCC.


Dans une correspondance adressée aux chefs d’Etat africains, Joseph Kabila s’est plaint d’une manœuvre tendant à violer la Constitution et les engagements pris dans le cadre de l’accord FCC-CACH qui visait la paix et la stabilité du pays. Dans son camp politique, on dénonce aussi la tentative corruption des élus FCC pour qu’ils puissent rallier la nouvelle majorité parlementaire que tenterait de créer le président Tshisekedi.


L’ONU évidemment prend très au sérieux cette situation. Antonio Guterres insiste sur le fait que ce dialogue entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila qu’il appelle de ses vœux se passe obligatoirement dans le cadre de la Constitution de la RDC.


Socrate Nsimba


(SNK/Yes)


04-Décembre-2020

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