Après l'ouverture de l’audience, ce lundi, la cause a été renvoyée à deux semaines, soit le 8 novembre prochain. La raison de cet ajournement est de permettre à la Cour constitutionnelle de commettre un expert traducteur à la disposition du gérant de la société sud-africaine AFRICOM, un des co-accusés dans ce dossier avec Patrice Kitebi, ancien ministre délégué aux finances dans le gouvernement Matata.
Soupçonné du détournement des fonds décaissés pour le projet Bukanga Lonzo, l'ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a comparu avec d'autres prévenus, notamment l’ancien ministre délégué aux finances, Patrice Kitebi. Ils ont été assistés par leurs avocats.
Malgré la brève audience de ce lundi, le procureur général près la Cour constitutionnelle n’a pas loupé de planter le décor. Il a souligné que l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo avait tout faussé dès le départ en créant ce parc dit « pilote ». « La plupart des dépenses ont été faites en procédure d’urgence. Les montants déboursés étaient envoyés en Afrique du Sud pour le compte de la société AFRICOM choisie sans le respect de la loi en la matière », a déclaré l’organe de la loi.
Pour rappel, à l’issue d’un rapport publié en novembre 2020, l’ancien Premier ministre de Joseph Kabila devra s’expliquer devant la Cour constitutionnelle sur l’échec du projet agro-industriel Bukanga-Lonzo qui a coûté à l’État congolais plus de 285 millions de dollars américains. Il a toujours rejeté ces accusations, se disant plutôt victime d’un acharnement politique.
En 2020, l’Inspection générale des finances avait dénoncé le détournement de 205 millions de dollars sur 285 millions décaissés par l’État congolais pour la relance, en 2014, du grand site agro-industriel de Bukanga-Lonzo, dans l’ex-province du Bandundu.
Le Premier ministre de l’époque, Augustin Matata est présenté dans ce rapport comme l’auteur intellectuel de ce détournement de fonds.
Dido Nsapu
(DNK/Yes)
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