Ce déplacement n’a été juste qu’un aller-retour, l’audition étant reportée pour la semaine prochaine. L’homme qui siégiait, il y a quelques temps au bureau de l’Assemblée nationale en qualité de 1ère vice-président, est rentré chez lui en homme libre comme il était venu.
Selon ses avocats, la justice est embarrassée par l’affaire Kabund, le dossier étant vide. Certains observateurs qui suivent l’affaire de près justifient ce report par le mini- chambardement intervenu dans l’appareil judiciaire avec la nouvelle mise en place des magistrats.
D’autres par contre, établissent un lien avec la visite qu’effectuera le secrétaire d’Etat américain Antony J. Blink en RDC. L’homme d’Etat américain est connu pour son intrangeance en ce qui concerne le respect de droits de l’homme, notamment celui des opposants à pouvoir s’exprimer librement sur la marche de leur pays. Dans ce contexte, exhiber l’affaire Kabund pendant qu’il est dans nos murs, serait comme lui jeter des tomates pourries à la figure. D’où la stratégie d’escargot adoptée par la justice : avancer lentement, à petit pas, mais surêment.
On peut noter que contrairement à sa première audition du 28 juillet dernier, sa seconde comparution n’a pas suscité un grand intérêt dans les médias et aucun accrochage n’a eu lieu. Peu de journaux, en effet, parus ce mercredi à Kinshasa abordent le sujet dans leurs colonnes.
Désintéressement ou indifférence, cette attitude de la presse arrange le pouvoir dont la forte médiatisation de l’affaire pourrait quelque peu gêner la justice que l’on accuse à tort ou à raison d’être au service du pouvoir en place pour ne pas dire des hommes forts du régime.
Théodore Ngangu
(TN/Yes)
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